C’est dans la ville natale de Malek Chebel, Skikda en Algérie, qu’a été inaugurée la Fondation Malek Chebel le 28 décembre 2016. Moins de deux mois après qu’il ait été mis en terre dans cette petite ville côtière, son fils Mikaïl Chebel s’est entouré d’amis, intellectuels et notables de la ville, afin de créer une fondation en son nom. C’est un projet que l’écrivain avait fait naître de son vivant : son entourage et les autorités locales se sont mobilisées le plus rapidement possible pour honorer son œuvre, porter ses idées et enrichir l’héritage intellectuel qu'il laisse derrière lui.
En présence des autorités locales, les membres fondateurs ont signé l’acte de naissance de la fondation au Palais de la Culture et des Arts de Skikda. Devant un public d’une centaine de personnes, plusieurs personnalités ont pris successivement la parole, après la projection du documentaire « Les Lumières et le sacré ».
Mikaïl Chebel, en tant que président, a ouvert la marche en présentant les objectifs et les moyens que développera la fondation. Il a alors fait part de son ambition de voir la fondation devenir un centre de recherche majeur en sciences humaines, en Algérie dans un premier temps, puis en France. Séminaires, conférences, cours et autres évènements seront organisés pour stimuler une réflexion sur des thématiques diverses. Outre la continuation des recherches sur l’Islam et la civilisation arabo-islamique, thèmes chers à Malek Chebel, la fondation souhaite proposer des clés de lecture interdisciplinaires pour comprendre et penser le monde qui nous entoure. Les sciences, la culture et la spiritualité seront à l’honneur.
Le deuxième objectif de la fondation sera de diffuser et porter les idées de Malek Chebel, par exemple en effectuant un travail de traduction de ses nombreux livres. Les universités du pays seront encouragées à étudier l’œuvre de l’auteur, notamment sa réflexion autour de l’Islam des Lumières.
Un temps fort de la cérémonie fut la lecture de la lettre de condoléances du Président de la République Abdelaziz Bouteflika, écrite pour honorer la mémoire d’un enfant de l’Algérie trop tôt disparu. La cérémonie s’est terminée en beauté par la remise d’un prix décerné par l’Union nationale des écrivains algériens.